Alan Strauss (Steve Carell) est thérapeute et veuf. Il se réveille le pied enchaîné au sol d’une pièce inconnue. C’est Sam Fortner (Domnhall Glesson), tueur en série sujet à des « compulsions » et bien décidé à s’en débarasser qui le retient pour des sessions de thérapies privées et surtout forcées.
Même si on fait parfois du sur-place j’ai trouvé qu’on assistait à une prestation assez fine et troublante entre un thérapeute qui pèse chacun de ses mots et tente de contrôle son langage tant verbal que corporel et un tueur en série qui au contraire tend à se dévoiler. Au final la thérapie s’avèrera mutuelle., le tout en dix épisodes d’une vingtaine de minutes, à l’exception du dernier ( un format généralement réservé à la comédie). Et s’il y a bien de temps en temps quelques échanges qui prêtent à sourire, on est bien loin de la comédie mais aussi du gore et du sensationnel. A l’heure où le géant Netflix a clairement positionné son offre sur le true crime et les portraits de tueurs en série, que ce soit en documentaires ou en fictions carburant à l’hémoglobine, j’ai trouvé l’angle choisi par The Patient beaucoup plus intéressant.
La démarche se veut plus compréhensive, ce qui ne signifie pas excusable, et l’empathie qui semble naître l’un comme pour l’autre pourra en déstabiliser plus d’un.e mais selon moi cela doit nous rappeler que les monstres n’existent pas, seuls existent des actes monstrueux. J’aurai aimé que le personnage de la mère soit davantage développé car je craignais qu’on ne tombe dans un certain essentialisme, piège à mes yeux évité.
Avec une issue un peu surprenante quoique attendue, et sans être exceptionnelle, The Patient est une série qui se distingue et qui mérite le détour, ne serait-ce que pour la prestation sans faute des deux protagonistes principaux.